Loading Events

« All Events

  • This event has passed.

Hidden Gems – evening of vocal and violin music

30th August 2023 @ 7:00 pm - 9:00 pm

£20
Page0 18

Come and join us on a beautiful summer evening at St Mary Le Strand for an enchanting concert presented to you by Hidden Gems concert series. Hidden Gems concerts were created to highlight often unjustly overlooked classical music pieces. This unique concert includes music by a very important Belgian musician of the late 19th-first half of 20th century Mathieu Crickboom, significant French composer and member of Les Six Darius Milhaud, and a more familiar name Robert Schumann.

Baritone Markus Matheis is joined by pianist JongSun Woo, and the founder of this concert series violinist Anna Ovsyanikova presents the concert and also performs Crickboom’s pieces on the violin.

Song texts and translations:

DARIUS MILHAUD. POÈMES JUIFS

Chant de la pitié (Darius Milhaud) Dans les champs de Bethléem, une pierre se dresse solitaire. Antique tombe. Mais dès que minuit sonne, on voit une Beauté quitter sa demeure souterraine pour venir sur la terre. Là voilà qui chemine silencieuse vers le Jourdain. Là voilà qui silencieusement contemple les ondes sacrées. Une larme tombe alors de son œil pur dans les ondes paisibles du fleuve. Et doucement les larmes s’écoulent l’une après l’autre, tombent dans le Jourdain, emportées entrainées par le mystère des eaux. Song of pity (translation © by John Glenn Paton) In the fields of Bethlehem a stone stands upright, solitary: an ancient tomb.But as soon as midnight sounds, one sees a beauty leave her underground dwellingto come up onto the earth.Behold her as she makes her way silently toward the Jordan. See her silentlycontemplate the sacred currents.A tear falls then from her pure eyeinto the peaceful currents of the river.And gently the tears run one after another, fall into the Jordan,carried away, drawn awayby the mystery of the waters.
Chant de résignation (Darius Milhaud) Prends mon âme, fais en une lyre brillante avec les muscles de mon cœur fais des cordes, Et fais-les longues jusqu’au ciel. Et tes mains, ô muse, allonge-les sans cesse.  Que les fibres de mon cœur murmurent et frémissent afin d’exprimer ma douleur immense, ma misère sans nom, afin que les cieux laissent couler des torrents de larmes et que le crépuscule et l’aube en soient éternellement noyés. Song of resignation (translation © by Faith J. Cormier, 2002) Take my soul, make it into a shining lyre, make its strings from the muscles of my heart. Make them long enough to reach to heaven, and your hands, oh Muse, ever longer and longer.  Let the fibers of my heart murmur and tremble to express my immense pain and nameless misery so that the heavens will shed floods of tears, eternally drowning the dawn and the dusk.
Chant d’amour (Darius Milhaud) En même temps que tous les bourgeons la Rose de mon cœur se réveille, elle aussi, aux chants des étoiles matinales et nocturnes, la Rose de mon cœur s’épanche, elle aussi.  Lorsque le rossignol fit entendre sa voix, Mon cœur se fondit en larmes ; Lorsque la nature s’endormit autour de moi, mes rêves se réveillèrent.  Des myriades d’étoiles sont là haut au ciel, unique est l’Étoile qui éclaire mes ténèbres. Song of love (translation © by John Glenn Paton) At the same time as all of the buds, the Rose of my heart awakens, it too.At the songs of morning and evening starsthe Rose of my heart overflows, it too. When the nightingale let its voice be heard,my heart melted in tears. While nature fell asleep around me, my dreams woke up.  Myriads of stars are up in the sky; only one Star lights up my darkness.
Chant de Forgeron (Darius Milhaud) Près du Joudain il y a une maison de forgeron, Un forgeron alerte comme un cavalier y fait sa besogne. Et en soufflant il y attise la flame, souffle, souffle, cela entretient la flamme, le feu éternel qui brûle dessous. Que fais-tu là ô forgeron ? Je suis en train de préparer le fer pour le cheval du Messie. Song of a Blacksmith (translation © by Faith J. Cormier, 2002) Near the Jordan is the house of a blacksmith. A smithy, alert as a horseman,labours there. He blows on the fire, blows, blows, to maintain  the eternal flame burning below.  What are you doing, oh blacksmith?  I am making shoes  for the Messiah’s horse.
Lamentation (Darius Milhaud) Au ciel sept chérubins silencieux comme les rêves font la besogne. Devant le trône de sa gloire ils se tiennent en rond. C’est là qu’ils préparent des étoffes lumineuses pour le Messie. Tout ce qui est sublime, Tout ce qui est majestueux, Tout ce qui est beau, Tout ce qui est noble, Tout ce qui est bon et pur. Et ceci, ils le prennent avec toutce qui est clarté et Lumière.  Et les anges, les sept chérubins, élèvent leurs voix d’abandonnés, voix de sanglots et de plaintes.  Et jusqu’à ce jour elle n’est pas encore achevée l’âme du Messie. Lamentation (translation © by John Glenn Paton) In heaven seven cherubim,as silent as dreams,  are working.Before the throne of His glorythey stand in a circle. It is there that they prepare  the luminous materials for the Messiah: all that is sublime, all that is majestic,all that is beautiful, all that is noble, all that is good and pure.And they take it with all that is brightness and light, and the angels, the seven cherubim, raise their voices of resignation, voices of sobs and laments. And until the present day, it still is not accomplished: the soul of the Messiah!

MATHIEU CRICKBOOM. SELECTED SONGS FROM DIX MELODIES OP. 12 (translations © by Peter Low)

Les deux cortèges (Joséphin Soulary) August 1911

Deux cortèges se sont rencontrés à l’église,

L’un est morne : – il conduit le cercueil d’un enfant,

Une femme le suit, presque folle, étouffant

Dans sa poitrine en feu le sanglot qui la brise.

 

L’autre, c’est un baptême ! – au bras qui le défend

Un nourrisson gazouille une note indécise ;

Sa mère, lui tendant le doux sein qu’il épuise,

L’embrasse tout entier d’un regard triomphant !

 

On baptise, on absout, et le temple se vide.

Les deux femmes, alors, se croisant sous l’abside,

Échangent un regard aussitôt détourné,

 

Et – merveilleux retour qu’inspire la prière –

La jeune mère pleure en regardant la bière,

La femme qui pleurait sourit au nouveau-né !
The two processions

Two processions meet at the church.One is glum – it brings the coffin of a child.Behind it walks a woman, almost crazy, stiflingin her burning breast the tears that rack her. The other is a baptism. A baby emits a vaguegurgling noise at the arms that protect him;the mother, giving him the breast that he eagerly sucks,embraces him totally with a triumphant gaze! The baptism is done, the absolution too, the church empties.The two women, then, meeting in the apse,exchange glances that are immediately diverted, and (a marvellous exchange inspired by prayer)the young mother weeps at the sight of the bier,and the woman who wept smiles at the baby!

Solitude (Victor Orban) 28 May 1908

 

A quoi donc penses-tu, ô pauvre inconsolé

Dont la vie est si morne et le destin si triste?

Pourquoi donc t’attendrir avec un Cœur d’artiste

Devant l’aube naissante et l’océan voile

 

Tu contemples la mer où le soleil se lève

Et, le chant des marins énivrant ton cerveau

Il te semble voguer vers un pays nouveau

Où tout à la douceur et la beauté du rêve.

Solitude

 

What are you thinking about, poor disconsolate manwith a dreary life and a sinister fate?Why become emotional in your artist’s heartat the burgeoning dawn and the veiled ocean? You look out on the sea where the sun is rising,and, as the sailors’ song intoxicates your brain,you imagine you are sailing towards a new landwhere everything has the sweetness and the beauty of dream.

Crépuscule (Victor Orban) 29 May 1908

 

Enfin voici le soir charmant paisible et bleu,

Celui qui réconforte et qui console un peu.

Parmi l’air immobile un parfum très léger

Se répand tout à coup et semble voltiger :

Ou dirait une odeur d’oliban et de roses

qui trouble et puis endort les êtres et les choses.

Et partout il se fait un grand recueillement

Le jour pesant d’ennui se meurt si lentement

qu’on est las s’espérer le lever de la lune.

 

C’est une heure bien douce et je n’en sais aucune

qui nous pénètre autant de grandeur, de bonté,

Et de tendre pitié pour notre humanité.

Dusk

 

At last it is evening, peaceful and blue,the comforting time which brings some consolation.In the still air a very faint perfumespreads out suddenly and seems to flutter:it is like a smell of olibanum and rosesthat troubles and then calms all beings and things.And everywhere there is a great meditation.The day, heavy with boredom, dies so slowly that one is weary of hoping for the moonrise. It’s a very sweet moment – I know of no otherthat fills us so much with grandeur, with goodness,and with tender pity for humanity.

Les Grotesques (Paul Verlaine) 10 June 1908

 

Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l’or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
Ils vont haillonneux et hagards.

Le sage, indigné, les harangue ;
Le sot plaint ces fous hasardeux ;
Les enfants leur tirent la langue
Et les filles se moquent d’eux.

C’est qu’odieux et ridicules,
Et maléfiques en effet,
Ils ont l’air, sur les crépuscules,
D’un mauvais rêve que l’on fait ;

C’est que, sur leurs aigres guitares
Crispant la main des libertés,
Ils nasillent des chants bizarres,
Nostalgiques et révoltés ;

C’est enfin que dans leurs prunelles
Rit et pleure – fastidieux –
L’amour des choses éternelles,
Des vieux morts et des anciens dieux !

– Donc, allez, vagabonds, allez, allez sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l’œil fermé des paradis !

Grotesques

 

With only their legs to carry them,no goods but the gold of their gaze,along the path of adventure,they walk looking wild and tattered. The wise man, angered, harangues them;the idiot pities these dubious fools,the children poke out their tonguesand the girls make fun of them. That’s because they’re odious and laughable,and indeed malevolent,and they seem, in the hours of twilight,to be somebody’s bad dream. It’s because, on their shrill guitarstensing their freedom-loving hands,they drone out chants that are weird,nostalgic and rebellious. And because deep in their eyesthere laughs and weeps – tiresomely –the love of eternal things,of men long dead and of the ancient gods! – So off you go, unceasing vagabonds,wander, tragic and accursed,along the ravines and the beachesunder the closed eyes of paradises!

ROBERT SCHUMANN. ZWÖLF GEDICHTE VON JUSTINUS KERNER OP. 35 (translations © by Emily Ezust)

Lust der Sturmnacht

 

Wenn durch Berg und Tale draußenRegen schauert, Stürme brausen,Schild und Fenster hell erklirren,Und in Nacht die Wandrer irren, Ruht es sich so süß hier innen,Aufgelöst in sel’ges Minnen;All der goldne HimmelsschimmerFlieht herein ins stille Zimmer: Reiches Leben, hab Erbarmen!Halt mich fest in linden Armen!Lenzesblumen aufwärts dringen,Wölklein ziehn und Vöglein singen. Ende nie, du Sturmnacht, wilde!Klirrt, ihr Fenster, schwankt, ihr Schilde, Bäumt euch, Wälder, braus, o Welle,Mich umfängt des Himmels Helle!

The pleasure of a stormy night

 

When, outside, over mountain and valleyrain pours and storms rage,name-plate and window rattle clearly,and in the night the traveller goes astray, it is so sweet to rest here inside,surrendering to blissful love;all of Heaven’s golden glowflees to this quiet room: Rich life, have mercy!Hold me fast in your gentle arms!Spring flowers thrust upward,clouds float by and birds sing. Never end, you stormy, wild night!Rattle, you window; shake, you name-plate;Rear up, forests; roar, o wave:Heaven’s brightness holds me fast!

Stirb, Lieb’ und Freud’

 

Zu Augsburg steht ein hohes Haus,

Nah bei dem alten Dom,

Da tritt am hellen Morgen aus

Ein Mägdelein gar fromm;

Gesang erschallt,

Zum Dome wallt

Die liebe Gestalt.

 

Dort vor Marias heilig’ Bild

Sie betend niederkniet,

Der Himmel hat ihr Herz erfüllt,

Und alle Weltlust flieht:

“O Jungfrau rein!

Laß mich allein

Dein eigen sein!”

 

Alsbald der Glocken dumpfer Klang

Die Betenden erweckt,

Das Mägdlein wallt die Hall’ entlang,

Es weiß nicht, was es trägt;

Am Haupte ganz

Von Himmelsglanz

Einen Lilienkranz.

 

Mit Staunen schauen all’ die Leut’

Dies Kränzlein licht im Haar,

Das Mägdlein aber wallt nicht weit,

Tritt vor den Hochaltar:

“Zur Nonne weiht

Mich arme Maid!

Stirb, Lieb’ und Freud’!”

 

Gott, gib, daß dieses Mägdelein

Ihr Kränzlein friedlich trag’,

Es ist die Herzallerliebste mein,

Bleibt’s bis zum jüngsten Tag.

Sie weiß es nicht,

Mein Herz zerbricht,

Stirb, Lieb’ und Licht!

In Augsburg stands a lofty house

 

In Augsburg stands a lofty house,

near the old cathedral.

Out into the bright morning steps

a pious maiden;

a hymn rings out

and to the cathedral

the dear figure goes.

 

There in front of Mary’s sacred image

she kneels down to pray:

Heaven has filled her heart

and all earthly joy flees:

“O Virgin pure!

Let me be

yours alone!”

 

When the muffled toll of the bells

awakens the worshippers,

the maiden walks along the halls:

she does not know what she is wearing;

upon her head

bright with Heaven’s gleam,

there is a wreath of lilies.

 

With astonishment gaze all the people

at this little wreath, bright in her hair,

but the maiden does not go far;

She steps in front of the high altar:

“Dedicate me as a nun,

me, your poor maid!

Die, love and joy!”

 

God, grant that this maiden

may wear her wreathe in peace;

she is my heart’s true love,

and she will remain so until Judgment Day.

She does not know it,

and my heart is breaking;

Die, love and light!

Wanderlied

 

Wohlauf! noch getrunken den funkelnden Wein!

Ade nun, ihr Lieben! geschieden muß sein.

Ade nun, ihr Berge, du väterlich’ Haus!

Es treibt in die Ferne mich mächtig hinaus.

 

Die Sonne, sie bleibet am Himmel nicht stehn,

Es treibt sie, durch Länder und Meere zu gehn.

Die Woge nicht haftet am einsamen Strand,

Die Stürme, sie brausen mit Macht durch das Land.

 

Mit eilenden Wolken der Vogel dort zieht

Und singt in der Ferne ein heimatlich’ Lied,

So treibt es den Burschen durch Wälder und Feld,

Zu gleichen der Mutter, der wandernden Welt.

 

Da grüßen ihn Vögel bekannt überm Meer,

Sie flogen von Fluren der Heimat hierher;

Da duften die Blumen vertraulich um ihn,

Sie trieben vom Lande die Lüfte dahin.

 

Die Vögel, die kennen sein väterlich’ Haus,

Die Blumen einst pflanzt’ er der Liebe zum Strauß,

Und Liebe, die folgt ihm, sie geht ihm zur Hand:

So wird ihm zur Heimat das ferneste Land.

Wandering song

 

Come! one more drink of sparkling wine!

Adieu now, you loved ones! we must part.

Adieu now, you mountains and you, my parental home!

I’ve got a powerful desire to go out into the world.

 

The sun, it does not linger in the sky;

it is driven to go across land and sea.

The wave does not cling to one shore;

storms rage with power across the country.

 

With hastening clouds, the bird there flies,

and sings in distant lands its native song.

So is a young man driven to go through woods and fields,

to match his mother, the wandering world

 

Birds greet him familiarly over the sea;

they have flown here from the fields of his homeland;

the scent of flowers is familiar to him:

they have been driven here from his homeland by the winds.

 

The birds who know his parental home;

the flowers that he grew for bouquets for his love;

and Love, who follows him: they are all close by,

so he is always at home in the most distant land.

Erstes Grün 

 

Du junges Grün, du frisches Gras!

Wie manches Herz durch dich genas,

Das von des Winters Schnee erkrankt,

O wie mein Herz nach dir verlangt!

 

Schon wächst du aus der Erde Nacht,

Wie dir mein Aug’ entgegen lacht!

Hier in des Waldes stillem Grund

Drück’ ich dich, Grün, an Herz und Mund.

 

Wie treibt’s mich von den Menschen fort!

Mein Leid, das hebt kein Menschenwort,

Nur junges Grün ans Herz gelegt,

Macht, daß mein Herze stiller schlägt.

Young green

 

You young green, you fresh grass!

How many hearts have recovered through you

after falling ill from winter’s snow?

O how my heart longs for you!

 

Already you are growing from earth’s night;

how my eye laughs to gaze toward you!

Here in the forest’s mute grounds

I press you to me, you green, to my heart and my lips.

 

How driven I am to leave humanity!

My sorrow can be lifted by no human word;

only young grass lying upon my heart

will make my heart beat more calmly

Sehnsucht nach der Waldgegend 

 

Wär’ ich nie aus euch gegangen,

Wälder, hehr und wunderbar!

Hieltet liebend mich umfangen

Doch so lange, lange Jahr’.

 

Wo in euren Dämmerungen

Vogelsang und Silberquell,

Ist auch manches Lied entsprungen

Meinem Busen, frisch und hell.

 

Euer Wogen, euer Hallen,

Euer Säuseln nimmer müd’,

Eure Melodien alle

Weckten in der Brust das Lied.

 

 

Hier in diesen weiten Triften

Ist mir alles öd’ und stumm,

Und ich schau’ in blauen Lüften

Mich nach Wolkenbildern um.

 

Wenn ihr’s in den Busen zwinget,

Regt sich selten nur das Lied;

Wie der Vogel halb nur singet,

Den von Baum und Blatt man schied.

Longing for the woodlands

 

Would that I had never left you,

woodlands, lofty and wondrous!

You held me lovingly in your embrace

for many a long, long year.

 

Where, in your twilit spots,

there was birdsong and silver streams,

there also sprang up many songs

from my bosom, fresh and bright.

 

Your surging, your echoes,

your never-tiring whispering,

your melodies all

awoke song in my breast.

 

Here in these wide meadows

everything is desolate and mute to me,

and I gaze up into the blue sky,

looking for shapes in the clouds.

 

While you compelled song from my breast,

it seldom stirs now,

just as the bird sings only a half song

when parted from tree and leaf.

Auf das Trinkglas eines verstorbenen Freundes

 

Du herrlich Glas, nun stehst du leer,

Glas, das er oft mit Lust gehoben;

Die Spinne hat rings um dich her

Indes den düstern Flor gewoben.

 

Jetzt sollst du mir gefüllet sein

Mondhell mit Gold der deutschen Reben!

In deiner Tiefe heil’gen Schein

Schau’ ich hinab mit frommem Beben.

 

Was ich erschau’ in deinem Grund

Ist nicht Gewöhnlichen zu nennen.

Doch wird mir klar zu dieser Stund’,

Wie nichts den Freund vom Freund kann trennen.

 

Auf diesen Glauben, Glas so hold!

Trink’ ich dich aus mit hohem Mute.

Klar spiegelt sich der Sterne Gold,

Pokal, in deinem teuren Blute!

 

Still geht der Mond das Tal entlang,

Ernst tönt die mitternächt’ge Stunde.

Leer steht das Glas! Der heil’ge Klang

Tönt nach in dem kristallnen Grunde.

To the drinking glass of a departed friend

 

You splendid glass, that stands now empty –

glass that he often raised with joy –

the spider has around you now

woven a somber crape.

 

Now you shall be filled for me,

moonbright, with the gold of German vines!

In the sacred shine of your depths

I shall gaze with devout trembling.

 

What I see in your depths

cannot be described to ordinary people.

Yet it becomes clear to me in this moment

how nothing can divide friend from friend.

 

To this belief, lovely glass,

I drain you with good cheer.

Clearly mirrored is the gold of stars,

o goblet, in your precious blood!

 

Silently the moon moves beside the vale,

Seriously tolls the midnight hour.

Empty stands the glass! The sacred tones

resound in its crystal chamber.

Wanderung 

 

Wohlauf und frisch gewandert ins unbekannte Land!

Zerrissen, ach zerrissen, ist manches teure Band.

Ihr heimatlichen Kreuze, wo ich oft betend lag,

Ihr Bäume, ach, ihr Hügel, oh blickt mir segnend nach.

 

Noch schläft die weite Erde, kein Vogel weckt den Hain,

Doch bin ich nicht verlassen, doch bin ich nicht allein,

Denn, ach, auf meinem Herzen trag’ ich ihr teures Band,

Ich fühl’s, und Erd und Himmel sind innig mir verwandt.

Wandering

 

Come and briskly tramp to the unknown land!

Severed, alas! severed is many a true pledge.

You, my native shrines, where I often lay in prayer,

You trees, ah, you hills – oh look at me and bless me!

 

The wide world is still sleeping: not a bird is awake in the grove,

but I am not forsaken – but I am not alone,

for, ah! upon my heart I wear her true pledge.

I feel it, and in my mind Earth and Heaven are my close kin.

Stille Liebe

 

Könnt’ ich dich in Liedern preisen,

Säng’ ich dir das längste Lied.

Ja, ich würd’ in allen Weisen

Dich zu singen nimmer müd’!

 

Doch was immer mich betrübte,

Ist, daß ich nur immer stumm

Tragen kann dich, Herzgeliebte,

In des Busens Heiligtum.

 

Dieser Schmerz hat mich bezwungen,

Daß ich sang dies kleine Lied,

Doch von bitterm Leid durchdrungen,

Daß noch keins auf dich geriet.

Silent love

 

If I could praise you in song,

I would sing you the longest song.

Yes, I would in every way

never tire of singing to you!

 

But what has always troubled me

is that always, only silently,

may I carry you, my heart’s beloved,

in my heart’s sanctuary.

 

This agony has compelled me

to sing this little song,

but I am pierced by bitter sorrow

that you haven’t heard even one note.

Frage

 

Wärst du nicht, heil’ger Abendschein!

Wärst du nicht, sternerhellte Nacht!

Du Blütenschmuck! du üpp’ger Hain!

Und du, Gebirg’ voll ernster Pracht!

Du, Vogelsang aus Himmeln hoch!

Du, Lied aus voller Menschenbrust!

Wärst du nicht – ach! was füllte noch

In arger Zeit ein Herz mit Lust? —

Question

 

If you did not exist, holy evening glow!

If you did not exist, starlit night!

You jewel-like blossoms! You lush grove!

And you, mountains, full of solemn splendour!

You birdsong high in the heavens!

You song from a full human breast!

If you did not exist, alas! what would then fill

my heart with pleasure in bad times?

Stille Tränen 

 

Du bist vom Schlaf erstanden

Und wandelst durch die Au.

Da liegt ob allen Landen

Der Himmel wunderblau.

 

So lang du ohne Sorgen

Geschlummert schmerzenlos,

Der Himmel bis zum Morgen

Viel Tränen niedergoß.

 

In stillen Nächten weinet

Oft mancher aus dem Schmerz,

Und morgens dann ihr meinet,

Stets fröhlich sei sein Herz.

Silent tears

 

You have risen from sleep

and are wandering through the meadow.

There lies over all the land

Heaven’s wondrous blue.

 

As long as, free from cares,

you’ve been slumbering without pain,

Heaven has, since morning,

shed many tears.

 

In silent nights,

many weep from pain,

and in the morning you assume

their hearts are always light.

Wer machte dich so krank?

 

Daß du so krank geworden,

Wer hat es denn gemacht? —

Kein kühler Hauch aus Norden

Und keine Sternennacht.

 

Kein Schatten unter Bäumen,

Nicht Glut des Sonnenstrahls,

Kein Schlummern und kein Träumen

Im Blütenbett des Tals.

 

Daß ich trag’ Todeswunden,

Das ist der Menschen Tun;

Natur ließ mich gesunden,

Sie lassen mich nicht ruhn.

Who made you so ill?

 

That you are so ill –

who has then caused this?

No cool breath from the North,

and no starry night.

 

No shadow under the trees,

no heat from sunbeams,

no slumber and no dream

in the blossom bed of the valley.

 

That I bear fatal wounds,

this is the deed of men:

Nature would let me be well,

but they do not let me rest.

Alte Laute

 

Hörst du den Vogel singen?

Siehst du den Blütenbaum?

Herz! kann dich das nicht bringen

Aus deinem bangen Traum?

 

Was hör’ ich? alte Laute

Wehmüt’ger Jünglingsbrust

Der Zeit, als ich vertraute

Der Welt und ihrer Lust.

 

Die Tage sind vergangen,

Mich heilt kein Kraut der Flur;

Und aus dem Traum, dem bangen,

Weckt mich ein Engel nur.

Old sounds

 

Do you hear the bird singing?

Do you see the blossoming tree?

Heart! can this not rouse you

from your fearful dream?

 

What do I hear? Old sounds

of a mourning, youthful breast,

from that time when I trusted

the world and its joys.

 

Those days are gone.

I will be healed by no meadow herb;

And from this dream, this fearful nightmare,

only an angel will awaken me.

Details

Date:
30th August 2023
Time:
7:00 pm - 9:00 pm
Cost:
£20
Event Category:
Website:
https://www.ticketsource.co.uk/hg/hidden-gems-concert-violin-and-vocal-recital/e-pxgzpg